56 – L’enfer existe-t-il vraiment

56 – L’enfer existe-t-il vraiment ?

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L’enfer est une réalité. Jésus en parle explicitement dans sa prédication. L’Église annonce la damnation éternelle des personnes qui refusent volontairement Dieu et lui désobéissent. Les péchés graves sont une porte d’entrée dans ce lieu de ténèbres éternelles.

 Aujourd’hui plus que jamais, beaucoup de personnes mettent en doute l’existence de l’enfer ; nous irons tous au paradis, a-t-on pu chanter allègrement. Contre cette tendance, luttent acharnement ceux défendent l’existence des flammes infernales. Dans un tel dilemme, on est vraiment en droit de se poser quelques questions. Qu’est-ce que l’enfer ? Qu’en dit la Bible? Comment l’Église la présente ? Surtout, quel comportement est susceptible de conduire un homme en enfer ? Tour à tour, nous découvrirons ce que dit le Nouveau Testament de l’enfer. Ensuite, nous nous laisserons nourrir par l’enseignement de l’Église. Enfin, nous indiquerons quelques comportements susceptibles de conduire un homme en enfer.

Qu’est-ce que l’enfer ?

 Il nous suffira de recueillir quelques versets du Nouveau Testament pour percevoir combien Jésus parle souvent de l’enfer. Nous donnerons à titre d’exemples trois références. D’abord Mt 13, 41-42 : « Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ; ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.»

Ou Mt 13, 48-50 : « Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ».

Nous pouvons lire aussi la parabole du jugement dernier en Mt 25, 40-41 : « Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. »

Le moindre qu’on puisse reconnaître, dans la prédication de Jésus, est l’existence d’un lieu de souffrances éternelles. Ce lieu porte des noms différents selon le contexte de l’enseignement du Christ. Dans les références que nous avons citées, on l’appelle « fournaise », d’où l’idée de feu et de flammes brûlantes. Il l’appelle même « feu éternel » destiné au diable et à ses anges.

On le désigne aussi par « lieu de tourment ». C’est du moins par cette expression que l’homme riche désigne ce lieu. Jésus l’appelle aussi la « géhenne » de feu. Quel que soit le nom qu’il porte, l’enfer est compris comme un lieu de souffrances, de tortures, de pleurs, de regrets et de grincements de dents. C’est donc un lieu où la paix n’existe pas.

L’enfer a aussi un caractère éternel. On n’y va pas pour en ressortir. C’est pour l’éternité. Cela signifie que la Bible reconnaît et affirme l’existence de l’enfer. Ceux qui nient son existence au nom de l’amour infini de Dieu pour l’homme ne sont pas dans la vérité.

Que dit l’Église de la damnation éternelle ?

 A la suite des saintes Ecritures, l’Église enseigne l’existence de l’enfer. Le mot vient du latin « infernus » et signifie « ce qui est en dessous ». Généralement, on tient l’enfer pour le lieu où séjournent les défunts. Pour le catholique, l’enfer est l’état de ceux qui sont privés pour toujours du bonheur de vivre avec Dieu. C’est ce que l’Église appelle « la damnation éternelle ».

Il faut préciser que le mot « enfer » utilisé par l’Église, ne se retrouve pas dans la Bible. D’ailleurs, le Nouveau Testament n’a pas un mot fixe pour désigner la réalité de l’enfer. Jésus se sert plutôt des images de son époque pour représenter la chose.

L’idée de fond est que l’enfer est un lieu de supplices éternelles. En parlant de lieu, il convient de préciser qu’il s’agit plus d’un état, d’une condition que d’un lieu. Quelle est la nature des souffrances qu’on y rencontrera ? Nul ne le sait. Ce qui est certain, que l’Église rappelle constamment, est la possibilité pour l’homme de se retrouver dans cette condition-là s’il ne prend garde à mener sa vie selon la volonté de Dieu.

Qu’est-ce qui peut conduire l’homme en enfer ?

Dans les textes du Nouveau Testament que nous avons cités, se dégage une idée. C’est l’homme qui peut se retrouver dans un état d’éloignement définitif de Dieu. Qu’est-ce qui peut conduire l’homme en enfer ? En nous limitant simplement aux références de notre article, on peut souligner trois motifs. Le premier motif pouvant conduire l’homme en enfer est de se comporter en « ivraie » dans le champ de Dieu.

Tous ceux qui ont pour mission de conduire les autres au péché, de provoquer la chute des autres personnes. Cela signifie que le scandale, qui est un péché public, capable d’entraîner d’autres personnes à pécher, est un péché. Cela signifie aussi que celui qui enseigne le mal à une personne, lui montrant le chemin du péché, est un candidat pour l’enfer.

Le deuxième motif concerne la méchanceté. Les méchants n’hériteront pas du Royaume des cieux. La méchanceté est le caractère d’une personne encline à nuire aux autres, à faire du mal, à détruire, par option, c’est-à-dire intentionnellement. Est méchant l’homme qui détruit pour la simple raison de détruire.

La dernière catégorie, qui n’est pas exclusive de plusieurs autres catégories, est le manque d’amour. A la fin de notre vie, nous serons jugés sur l’amour. Celui qui ne possède pas en lui l’amour pour le prochain, les plus faibles en particulier, ne peut se retrouver au ciel. Celui qui est vide d’amour, asséché de charité, rempli d’orgueil et de suffisance, se prépare pour l’enfer.

Avec ceux-là, il faut citer tous ceux qui se retrouvent dans le cas des péchés que saint Paul cite dans 1 Co 6, 9 :

« Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l’injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, les idolâtres, les adultères, ni les dépravés et les sodomites, ni les voleurs et les profiteurs, ni les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, aucun de ceux-là ne recevra le royaume de Dieu en héritage. »

A cette catégorie, il faut ajouter ceux qui commettent les péchés contre les commandements de Dieu, contre les vertus de la foi, de la charité et de l’espérance. On y inclut aussi ceux qui pèchent contre l’Esprit Saint et tous ceux qui commettent toutes les formes de péchés graves dont les péchés capitaux.

Il importe donc de ne pas banaliser l’existence de l’enfer. Contre ceux qui annoncent que tout le monde ira unanimement au paradis, il faut avoir le courage de dire que l’enfer existe ; l’Église l’affirme sans ambiguïté. C’est un état de souffrance éternelle dans lequel l’homme peut se trouver s’il ne prend pas à cœur de suivre la voix de Dieu qui retentit dans sa conscience et de suivre l’enseignement de l’Église qui nous montre comment marcher à la suite du Christ pour avoir la vie qui ne finit pas.